[Bústies d'una casa deshabitada a Luisenstrasse]
[Lorenzo García Vega
La generosidad de unos buzones
[La generositat d'unes bústies [The generosity of the letter boxes [La générosité de certains boîtes à lettres [A generosidade de umas caixas de correio
La generosidad de unos buzones
[Lorenzo García Vega nació en Jagüey Grande, provincia de Matanzas, Cuba, en 1926. Es doctor en Derecho y Filosofía y Letras por la Universidad de La Habana; en 1952 recibió el Premio Nacional de Literatura de Cuba. Entre sus últimos libros se encuentran: Poemas para penúltima vez 1948-1989 (1991), Collages de un notario (1992), Espacios para lo huyuyo (1993), Variaciones o como veredicto para sol de otras dudas (1993), Palíndromo en otra cerradura (1999), El oficio de perder (2004), Cuerdas para Aleister (2005). En la actualidad vive en Playa Albina, Miami.
[La generositat de les bústies
[Lorenzo García Vega va nàixer a Jagüey Grande, província de Matanzas, Cuba, el 1926. És doctor en Dret Filosofia i Lletres per la Universitat de La Habana; el 1952 va rebre el Premi Nacional de Literatura de Cuba. Entre els seus darrers llibres es troben: Poemas para penúltima vez 1948-1989 (1991), Collages de un notario (1992), Espacios para lo huyuyo (1993), Variaciones o como veredicto para sol de otras dudas (1993), Palíndromo en otra cerradura (1999), El oficio de perder (2004), Cuerdas para Aleister (2005). Actualment viu a Playa Albina, Miami.
[Traducció de Joan Navarro
[The generosity of the letter boxes
It is indeed the generosity of the evicted letter boxes, which Joan found in Luisenstrasse in Berlin, near Unter den Linden. “I’ve never told you”, says Damaris Calderón, the Cuban poet living in Chile, “that when I feel best, I feel like a horse. Then, on the plane, to feel safe when I fly, I imagine I’m a horse and that’s the only way I’ve managed to reach my destination”. I can say when I received Joan’s letter boxes I immediately stopped to look at the letter box in the middle, there, where one can read 6 de painted, which I immediately wanted to understand it as a piece of manifesto of Playa Albina, where I live. A piece whose main part could easily be described as "The unacceptable vehemence of the country of the tigers". But, shouldn't I avoid exaggeration? I am, after all, opposite a little branch of a tree, which is outside the window of my home in Playa Albina, and such a little branch, whose colour sometimes suggests the cream colour of a faded letter box, must be very far from Luisenstrasse, near Unter den Linden. Oh! Those letter boxes must reveal something, but…I, by the way, maybe a victim of delirium, watch them, yes, in Joan’s picture, but I watch them as if they were the maturing process of devilishly difficult pieces. We feel, for instance, when we look at the letter box on the right, that a very old patina can turn us into…what? For instance, getting on a plane as passengers, feeling that not only Joan’s letter boxes’ shade could protect us, but that it could mean (?) a very difficult good. After that, then, out of this experience and without the intervention of any fairy, I knew that the letter boxes of the uninhabited house discovered by Joan, could be transplanted to the branches of the tree in Playa Albina. And, what instruments are necessary to translate the letter boxes? After I knew how to get, following Damaris advice, like a horse, on a plane, the translation of those letter boxes looked to me like those Spanish pilots, Barberán and Collar, who landed in Cuba at the beginning of the 30s. With their trip from Seville to Cuba Barberán and Collar did something really heroic. They were, maybe turned into horses, similar to Joan’s letter boxes, really happy pilots. Although, shortly after, and this, incredibly enough, can be told from the dream of the evicted house with the evicted letter boxes in Joan’s Berlin, they, the happy pilots, when they were flying to Mexico, had a tragic end. But the strange thing that I want to say is that those characters, Spanish pilots or Damaris’ horses, get mixed with the colour of the letter box on the left of Joan’s photograph and they have nothing to do with it. Oh! A letter box stain. A letter box stain that, due to a certain change of the light in this Playa Albina, where I am, seems like, nothing less, although just for a minute, the generosity of the basket that Little Red Riding Hood carried. But what does Little Red Riding Hood’s basket have to do with Joan’s letter boxes? Opposite some little branches that are outside the window of my home in Playa Albina, I repeat. And I can’t go on speaking, as I suspect, that after a while, I will not only get confused, but the evicted letter boxes of the evicted house will scare me too much.
[Lorenzo García Vega was born in Jagüey Grande, in the province of Matanzas, Cuba, in
1926. He is a doctor in Law and Philosophy
by the University of La
Habana. In 1952 he received the
Premio Nacional de Literatura de Cuba (Cuba's National Literature Prize). Some of his books include:
Poemas para penúltima vez
1948-1989 (1991), Collages de un notario
(1992), Espacios para lo huyuyo (1993), Variaciones
o como veredicto para sol de otras
dudas (1993), Palíndromo
en otra cerradura (1999),
El oficio de perder (2004), Cuerdas para Aleister
(2005). He lives in Playa Albina, Miami.
[La générosité de certains boîtes à lettres
C’est la générosité de certaines boîtes aux lettres abandonnées, que Joan a trouvées en Luiseistrasse à Berlin, près de Unter den Linden. « Je ne t’ai pas raconté– dit Damaris Calderón, poètesse cubaine qui réside au Chili– que plus je me sens bien, plus je m’identifie à un cheval. Alors, dans l’avion, pour me sentir sûre quand je vole, j’imagine que je suis un cheval, et seulement de cette manière, j’ai réussi à arriver à ma destination » Je peux dire que, quand j’ai reçu les boîtes aux lettres de Joan, je me suis arrêté, immédiatement, sur la boîte du centre, celle où est peint le 6 de que moi, tout de suite, j’ai voulu comprendre comme la pièce d’un manifeste de cette Playa Albina où j’habite. Une pièce dont la partie principale pourrait bien se décrire comme «la véhémence inacceptable du pays des tigres». Mais, je ne dois pas éviter l’exagération ? En fin de compte , je suis face à la petite branche d’un arbre placé face à ma fenêtre, à Playa Albina, et une petite branche comme celle-ci, qui parfois évoque la couleur crème d’une boîte fanée, elle doit se trouver très loin de Luisenstrasse, près de Unter den Linden. Oh, ces boîtes aux lettres doivent révéler quelque chose, mais…moi, de fait, victime peut être du délire, je les contemple, oui, sur la photo de Joan, mais je les contemple comme si elles étaient une maturité de pièces diablement difficiles. Nous avons la sensation par exemple, en contemplant la boîte de droite, qu’une patine très ancienne peut nous transformer en… en quoi? Par exemple, l’entrée de passagers dans un avion, en ayant la sensation que non seulement l’ombre des boîtes aux lettres de Joan pourrait nous protéger, mais qu’elle pourrait comporter (?) un bien très difficile. Donc, après cette expérience, et sans l’intervention d’aucune fée, j’ai su que les boîtes aux lettres de la maison inhabitée, surprise par Joan, pouvaient être transplantées aux branches de l’arbre de Playa Albina. Et quels instruments requiert la traduction de ces boîtes aux lettres? Après avoir su comment y entrer, conseillé par Damaris, comme un cheval dans un avion, la traduction des boîtes aux lettres de Luissenstrasse m’est venue avec ces aviateurs espagnols, Barberán et Collar, qui ont atterri à Cuba au début des années 30. Leur voyage de Séville à Cuba a constitué un véritable exploit. C’étaient des aviateurs, peut être transformés en chevaux semblables aux boîtes aux lettres de Joan, vraiment heureux. Même si, peu après –et ceci, ironiquement,peut être raconté depuis le rêve de la maison abandonnée aux boîtes à lettres abandonnées, dans le Berlin de Joan– eux, les aviateurs heureux, en allant au Mexique, ont fini tragiquement. Mais ce qui est étonnant dans tout cela, et que je voudrais raconter, c’est que ces personnages, des aviateurs espagnols, ou des chevaux de Damaris, se confondent en moi avec la couleur de la boîte aux lettres qui se trouve à gauche sur la photo de Joan, et ceci, sans que ça n’ait rien a voir avec elle. Oh! une tache de boîte aux lettres! une tache de boîte aux lettres qui, à cause de la lumière de cette Playa Albina où je me trouve, ne devient pas moins –bien que ce soit juste pour une minute– qu’une sorte d'éboulement du panier que portait le Petit Chaperon Rouge. Mais, quelle relation y a-t-il entre le panier du Petit Chaperon Rouge et les boîtes aux lettres de Joan? je répète en face des petites branches qui sont en face de ma fenêtre à Playa Albina. Et je ne peux pas continuer à parler, car je soupçonne que, à un moment donné, je ne serai pas seulement confus, mais les boîtes aux lettres abandonnés de la maison abandonnée peuvent me faire peur, plus que je n’y pensais.
[Lorenzo García Vega est né à Jagüey Grande, province de Matanzas, Cube, en 1926. Docteur en Droit, Philosophie et Lettres par l'université de La Habanne, en 1952 il a réçu le Prix
National de Littérature
de Cube. Parmi ses derniers livres se trouvent: Poemas para penúltima vez
1948-1989 (1991), Collages de un
notario (1992), Espacios
para lo huyuyo (1993), Variaciones
o como veredicto para sol de otras
dudas (1993), Palíndromo
en otra cerradura (1999),
El oficio de perder (2004), Cuerdas para Aleister
(2005). Actuellement, il habite à Playa Albina, Miami. [Traducció de Isabel Mora
[A generosidade de umas caixas de correio
É a generosidade de umas caixas de correio despejadas, encontradas por Joan em Luisenstrasse em Berlim, perto de Unter den Linden. “Eu não te contei –informa Damaris Claderón, a poetisa cubana que mora no Chile– que, quanto melhor me sinto,mas me identifico com um cavalo. Então no avião, para me sentir segura, quando vôo imagino que sou um cavalo e só assim consigo chegar no meu destino”. Posso dizer, que ao receber as caixas de correio de Joan, de imediato me detive na do meio, aí onde está pintado o 6 de que eu, em seguida, quis entendê-lo com como a peça de um manifesto desta Playa Albina onde vivo. Peça cuja parte principal, bem poderia descrever-se como “A veemência inaceitável do país dos tigres.” Mas, não devo evitar o exagero? Ao fim e ao cabo, eu estou frente a um galhinho de uma árvore que está frente à janela da minha casa na Playa Albina, e um galho assim –galhinho que às vezes sugere a cor creme de uma caixa desbotada– tem que estar muito longe de Luisenstrasse, perto de Unter den Linden. Oh, essas caixas, têm que revelar algo, mas... Eu, por certo, quiçá vítima do delírio, as contemplo, sim, na foto de Joan, mas as contemplo como se fossem uma maturação de peças demoniacamente difíceis. Sentimos, p. ex., ao contemplar a caixa da direita, que uma pátina antiqüíssima pode nos converter em... em que? Por exemplo, entrar como passageiros em um avião, sentindo que não só a sombra das caixas de correio de Joan poderia nos proteger, senão que poderia acarretar (?) em um dificílimo bem. Depois, então, desta experiência, e sem que tivesse intervindo nenhuma fada, soube que as caixas de correio da casa desabitada, surpreendida por Joan, podiam ser transplantadas aos ramos da árvore da Playa Albina. E a tradução das caixas requer quais instrumentos? Depois que soube como entrar, aconselhado por Damaris, como cavalo em um avião, a tradução das caixas de correio de Luisenstrasse se manifestou para mim com aqueles aviadores espanhóis, Barberán e Collar, que aterrissaram em Cuba, quando do começo da década de 30. Com sua viagem de Sevilla a Cuba, Barberán e Collar levaram a cabo uma verdadeira façanha. Eram eles, quiçá convertidos em cavalos muito semelhantes às caixas de correio do Joan, uns aviadores verdadeiramente felizes. Ainda que, pouco depois –e isto, disparatadamente, pode relatar-se desde o sonho da casa despejada com as caixas despejadas, na Berlim de Joan–, eles, os aviadores felizes, ao se dirigir ao México, terminaram tragicamente. Mas o estranho de tudo isso que quis contar, é que esses personagens, aviadores espanhóis, ou cavalos de Damaris, me confundem-se com a cor da caixa que está à esquerda da foto do Joan, e isto sem que tenham nada a ver com ele. Oh, uma mancha da caixa! Uma mancha de uma caixa que, devido a certo giro de luz desta Playa Albina onde estou, me converte-se, nada menos –ainda que só por um minuto– em como um desprendimento da cesta que levava Chapeuzinho Vermelho. Mas o que tem a ver a cesta do Chapeuzinho Vermelho com as caixas de correio do Joan? Frente a uns galhinhos que estão frente à janela da minha casa na Playa Albina, repito. E eu não posso seguir falando, pois suspeito que, chegado um determinando momento, não só me confundirei, senão que as caixas despejadas, da casa despejada, me possam assustar além da conta.
[Lorenzo Garcia Vega nasceu em Jagüey Grande, província de Matanzas,
Cuba, em 1926. É Doutor em Direito,
Filosofia e Letras pela Universidade
de Havana; Em 1952 recebeu o Prêmio
Nacional de Literatura de Cuba. Entre seus últimos livros se encontram: Poemas para penúltima vez
1948-1989 (1991), Collages de un notario
(1992), Espacios para lo huyuyo
(1993), Varicaciones o como veredicto
para sol de otras dudas
(1993), Palíndromo en otra
cerradura (1999), El oficio de perder
(2004), Cuerdas para Aleister
(2005). Atualmente vive
em Playa Albina, Miami. [Traducció de Julia Lima
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